Page 13 - Groupe Crédit Mutuel - Rapport d'activité 2018
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et diversifié, autour d’une marque reconnue qui témoigne de la confiance constamment renouvelée de nos clients et de nos sociétaires. Les critiques qui avaient été adressées à la Confédération en 2014 ont toutes trouvé une réponse. Ce débat est clos.
Aujourd’hui, nous entrons dans une nouvelle dynamique grâce à un modèle modernisé. Nous sommes prêts à faire face à l’avenir avec un mutualisme fier de ses particularités et renouvelé pour tenir compte des enjeux d’aujourd’hui.
Comment analysez-vous les résultats de l’exercice 2018 pour le groupe Crédit Mutuel ?
Pierre-Édouard Batard : Le groupe Crédit Mutuel enregistre cette année son plus haut résultat historique. Un résultat net de 3,5 milliards qui confirme la réussite de notre modèle, de notre ancrage local. Avec 5 700 points de vente sur l’ensemble du territoire, nous avons cette année
un effectif qui augmente de plus de
1 500 postes. Nous sommes donc dans un groupe qui va particulièrement bien, dont le modèle est pérenne et en croissance.
Les résultats du Crédit Mutuel prouvent enfin que la stratégie de diversification est un succès et nous continuerons
à réinventer notre métier bien au-delà
de ses frontières historiques. C’est la photographie finale de plusieurs années de transformation majeure de l’ensemble des fédérations – grâce à l’engagement sincère de toutes les personnes présentes sur tout le territoire. N’oublions pas
que c’est l’unité et la solidarité qui font rayonner notre groupe.
L’année 2018 a été marquée par le souhait renouvelé de deux fédérations de sortir du giron du groupe Crédit Mutuel.
Où en sommes-nous de ce dossier ?
Pierre-Édouard Batard : L’engagement de la Confédération du Crédit Mutuel a toujours été de privilégier l’unité et la protection des sociétaires. C’est en effet la responsabilité de la Confédération d’être garant de la cohésion du réseau, du bon fonctionnement des fédérations, des caisses de Crédit Mutuel et d’assurer la stabilité économique et financière
du groupe.
La Confédération continuera à jouer son rôle de garant des intérêts de la collectivité solidaire du Crédit Mutuel − caisses locales, sociétaires, clients, salariés et investisseurs, notamment au regard des conséquences graves que pourrait induire une décision de désaffiliation. C’est précisément parce que la Confédération a cette responsabilité de protection qu’elle a adopté, en février, une décision de caractère général (DCG) définissant les conditions de désaffiliation. La procédure de désaffiliation est désormais clarifiée et les caisses qui souhaiteraient quitter le Crédit Mutuel devront la respecter dans tous ses aspects et assumer toutes leurs responsabilités en termes de protection des sociétaires, clients, salariés et de la collectivité solidaire du Crédit Mutuel qui a permis le développement de toutes les caisses. In fine, la décision ne peut appartenir qu’aux sociétaires de chacune des caisses
en toute connaissance des enjeux et conséquences.
Le Crédit Mutuel répond aux enjeux de la profonde mutation des acteurs économiques et financier grâce à ces nombreux investissements. Comment l’innovation s’intègre au quotidien dans le travail des salariés du groupe ?
Nicolas Théry : Nous avons accéléré en 2018 la transformation de notre modèle d’affaires fondée sur une stratégie
de diversification dans l’ensemble de nos métiers. Nous avons renforcé notre positionnement de banque multiservices
de proximité et notre transformation technologique en faveur d’une amélioration constante de la relation et des expériences client et conseiller. Cela s’appuie notamment sur le déploiement de l’intelligence artificielle et sur l’enrichissement constant des fonctionnalités des sites et des applications mobiles.
Nous sommes intimement convaincus
que la technologie doit être au service
de l’humain, et non l’inverse. Notre défi est de rendre du temps à nos conseillers pour qu’ils soient au plus près des besoins de nos clients. Le fondement même de notre métier est la relation avec le client et grâce à la technologie, les conseillers pourront entièrement s’y consacrer et nouer
des liens privilégiés avec les personnes qu’ils accompagnent au quotidien.
La technologie au Crédit Mutuel restera toujours au service de l’humain.
Est-ce que le mutualisme est toujours une réponse viable aux enjeux du XXIe siècle ?
Pierre-Édouard Batard : Le mutualisme est au départ un mouvement fondé
sur l’octroi de davantage de pouvoir
aux individus ou aux groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles
ils sont confrontés. Il n’a jamais ainsi été autant d’actualité et apparaît comme une réponse évidente au besoin de proximité de la société française... À l’heure où
les Français souhaitent être écoutés
et réclament plus de justice sociale,
le mutualisme est le garant de l’ancrage local et de la solidarité entre les individus.
Le Crédit Mutuel est et restera un groupe bancaire décentralisé avec un maximum de pouvoirs de décision laissé aux entités de proximité que sont les caisses locales. Face à un monde globalisé, la meilleure des réponses est d’être un acteur solide de dimension nationale et européenne, tout en restant éminemment proche de ses territoires.
  LA VOCATION D’UNE BANQUE... TELLE QUE
LE CRÉDIT MUTUEL EST D’ÊTRE AU PLUS PRÈS DE SES CONCITOYENS ET DE LES ACCOMPAGNER À TOUS LES MOMENTS DE LA VIE.
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